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Pourquoi nous ne sommes ni rouge, ni vert, ni aucune autre couleur

21.01.2019 Catalina Mariuta 0
Pourquoi nous ne sommes ni rouge, ni vert, ni aucune autre couleur

Pourquoi nous ne sommes ni rouge, ni vert, ni aucune autre couleur

Nous sommes habitués, dès le plus jeune âge, à recevoir des qualificatifs liés à notre identité : « tu es sage » « tu es turbulent » « tu es intelligent » « tu es compliqué » etc… C’est donc légitime, lors d’un questionnaire de personnalité, de considérer les résultats comme définition de notre identité. Ainsi, sans trop y réfléchir, nous commençons à dire « je suis rouge », « je suis jaune », « je suis stable » ou « je suis dominant », en fonction de l’outil utilisé.

Voici 5 raisons qui expliquent pourquoi cette approche n’est pas judicieuse et les risques encourus.

  1. Nous manifestons tous un mélange de dimensions comportementales

Dire « je suis dominant » ou « je suis rouge » signifie s’approprier des traits généraux ou des intensités comportementales qui ne nous caractérisent pas.

Le rôle d’un modèle est d’amener de la simplicité dans la complexité. Nous avons besoin de règles et de mettre les choses dans des cases pour être capables de les comprendre et les expliquer. Ainsi, nous arrivons à déchiffrer des aspects, autrement compliqués, de l’être humain. Le danger apparaît lorsque nous n’arrivons pas à voir au-delà de ces cases.

Quel que soit le modèle de personnalité utilisé pour l’évaluation, une, deux ou trois dimensions comportementales prépondérantes sont détectées. Les graphiques obtenus peuvent être très différents d’une personne à l’autre, ils peuvent dévoiler des comportements exacerbés, ou des comportements ayant le même degré de manifestation. Mais, ce qui est clair est que nous sommes tous un mélange de toutes les dimensions comportementales prises en considération par le modèle employé.

De plus, les dimensions comportementales mesurées par les modèles de personnalité sont des synthèses d’autres comportements. Prenons comme exemple le comportement de type dominant (rouge). Il comprend une attitude ferme, voire agressive parfois, une prise d’initiative, un rythme très alerte, une capacité élevée de prise de décisions rapides et même de risques, une tendance à contrôler tout (les situations, les personnes), une franchise dans l’expression sans considérer les sentiments des autres, un manque de patience, etc…

Ce qu’il faut comprendre est que toutes les caractéristiques qui viennent d’être énumérées sont valides pour un comportement D (dominant/rouge) à 100%. Pourtant, même si nous manifestons un comportement D en premier, il peut se situer à 75%, ou moins encore. Dans ce cas-là, le nombre et l’intensité des caractéristiques comportementales manifestées seront assez différentes.

Par conséquent, dire « je suis dominant » ou « je suis rouge » signifie s’approprier des traits généraux à des intensités comportementales qui ne nous caractérisent pas.

  1. L’identité et le comportement ne sont pas la même chose

 Nous sommes beaucoup plus que le comportement manifesté dans un certain contexte

Notre identité (qui je suis) est définie par le cumul de nos comportements (ce que je fais), les environnements dans lesquels nous évoluons (où j’agis), de nos valeurs et convictions (pourquoi j’agis de cette manière), de nos capacités (comment j’agis) et de notre mission (quel est le sens de ce que je fais). Le modèle des niveaux logiques conçu par Robert Dilts explique très bien cet aspect.

Les questionnaires de personnalité évaluent, en général, l’expression de certains traits de personnalité à travers des comportements. Il est alors évident que dire « je suis jaune / influent » est assez réducteur, car nous sommes beaucoup plus que le comportement manifesté dans une certaine situation.

  1. Cette manière de s’exprimer n’encourage pas l’amélioration

On ne peut pas se cacher derrière les découvertes d’un questionnaire, aussi intéressantes et révélatrices soient elles.

Il n’est pas facile d’opérer des changements au niveau de l’identité. Ça n’est pas impossible, bien-sûr, mais pourquoi compliquer les choses ? Lorsque des qualificatifs sont attribués à notre identité, nous avons tendance à les internaliser, à les ancrer et ne plus les remettre en question. Si nous partons de l’idée que nous sommes dominant/rouge et que nous souhaitons devenir (plus) stable/vert, il est fort possible de se sentir rapidement coincé par les aspects limitatifs de ce style (lenteur, hypersensibilité, peur des changements, etc…).

Pourtant, nous ne pouvons pas nous cacher derrière les découvertes d’un questionnaire, aussi intéressantes et révélatrices soient elles. Les résultats d’un questionnaire peuvent expliquer notre comportement, mais ils ne le justifient pas ! Par exemple, si des traits de personnalité de type dominant (rouge) ont principalement été identifiés, ils expliquent la capacité réduite - ou même le manque - de patience et d’empathie et les accès d’agressivité. Mais, comme dit précédemment, ils ne les justifient pas ; dire « je suis rouge, je n’y suis pour rien ! » n’est pas la réponse. La patience et l’empathie s’apprennent et s’entrainent, comme la conduite ou l’utilisation d’un PC.

Il est, bien évidemment, beaucoup plus simple de faire des changements ou des améliorations au niveau du comportement, quand il est contextuel. Tout le monde est d’accord qu’on ne peut pas utiliser un tournevis à la place d’un marteau et vice-versa. C’est pareil pour les comportements, il y a des situations qui demandent un comportement ferme, décidé, sans peur d’une confrontation et il y a des situations qui demandent un comportement calme, à l’écoute, bienveillant. Si nous manifestons naturellement un comportement de type dominant et que nous souhaitons aussi acquérir un comportement de type stable, il faut juste identifier les contextes dans lesquels ce type de comportement est utile et s’entrainer. Beaucoup plus simple, n’est-ce pas ?

  1. La personnalité évolue au cours des années

Nous ne sommes pas les mêmes dans toutes les étapes de nos vies

Le psychologue américain William M. Marston a défini les traits de personnalité comme le mélange entre le bagage génétique (le tempérament) et la manière avec laquelle nous interagissons avec le monde extérieur (le comportement). Il est donc normal alors que lorsque nous sommes exposés à de multiples environnements différents (ce qui est de plus en plus le cas de nos jours), nos traits de personnalité évoluent. Les études psychologiques prouvent que nous ne sommes pas les mêmes dans toutes les étapes de nos vies.

Je ne dis pas que si à un certain moment une personne manifeste des traits de personnalité de type influent (jaune) à 100% et des traits de type consciencieux (bleu) à 20% cette proportion va se renverser complètement. Mais dès que nous nous mettons dans des situations nouvelles et que nous remettons en question nos convictions, nous apprenons, nous enrichissons l’ensemble de nos convictions et nous développons de nouvelles compétences comportementales. Bref, nous évoluons !

  1. Les questionnaires ne sont pas infaillibles

Plusieurs facteurs peuvent influencer le résultat d’un test de personnalité.

Même si la plupart du temps les résultats des questionnaires sont justes, nous ne pouvons ignorer le fait que ça n’est pas une science exacte, qu’aucun outil n’est infaillible. Plusieurs facteurs peuvent influencer le résultat.

Tout d’abord, il y a la concentration et l’attention dont nous faisons preuve lorsque nous remplissons le questionnaire de personnalité ainsi que l’état d’esprit dans lequel nous sommes. Les contextes auxquels nous faisons référence en choisissant les réponses (des contextes professionnels ou personnels, plus récents ou plutôt anciens, etc…) ne sont pas anodins. Et, bien entendu, la connotation attribuée aux mots ou aux syntaxes à choisir peut agir sur les résultats, sans parler de la compréhension de la langue du questionnaire – si, par exemple, le questionnaire n’est pas dans notre langue maternelle.

Quoi faire alors ?

Ne plus utiliser des questionnaires de personnalité ? Pas du tout ! Les questionnaires de personnalité représentent une manière très efficace d’identifier nos forces et nos points d’amélioration, d’acquérir plus de clarté sur nous-même et d’identifier de nouvelles manières d’interagir avec les autres.

Il faut juste se rappeler que le résultat représente tout simplement une « radiographie » du moment, il nous révèle quelques aspects de notre personnalité : c’est un point de départ dans notre évolution.

Et le premier pas de cette évolution est de ne pas s’approprier les résultats au niveau de l’identité et dire « je suis rouge, vert, jaune etc… », mais de bien les positionner, c’est-à-dire au niveau du comportement, et dire « j’ai un comportent de type D » ou « je manifeste des traits de personnalité de type jaune » et laisser ainsi la porte ouverte à l’amélioration.

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